CE SIECLE AVAIT DEUX ANS...


Evocation théâtrale en deux parties de la vie de Victor Hugo
Spectacle conçu et mis en scène par Frantz HELMER
Texte de liaison écrits par Pierre LARRIEU

 Mercredi 10 et jeudi 11 avril 2002, Théâtre du Doha Players, 19 h 30


Victor Hugo
deux siècles de légende
(février 1802/mai 1885)

 

Cosette et Gavroche


 
 Figure incontournable de la littérature française, génie, titan, monstre sacré des lettres Homme-Océan, les hyperboles sont intarissables pour qualifier ce "combattant du gouffre", fer de lance de nombreux combats de son siècle et du nôtre aussi :

- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour la liberté d'expression de la presse,
- pour la lutte contre l'esclavage et la misère sociale,
- pour le droit des femmes et des enfants,
- pour la necessité de l'instruction,
- pour la réconciliation nationale.

Il a su par son inventivité, créer des personnages comme COSETTE, jean VALJEAN et d'autres qui appartiennent aujourd'hui au patriomoine mondial.
17000 pages écrites, des milliers de vers inoubliables couvrent tous les genres, car Victor HUGO fut politique, polémiste, romancier, dramaturge, essayiste et même dessinateur










 Pierre LARRIEU

 
 Hugo aime les enfants : "Moi, qu'un enfant fait pleurer...", aime l'enfance. En ceci, rien de bien exceptionnel si Hugo ne s'en tenait qu'au seul domaine de sa famille ; mais il sait que beaucoup d'enfants ne sont pas aimés, que certains sont maltraités et que beaucoup doivent travailler très jeunes et ne sont même pas instruits. Alors il décide de plaider en leur faveur. Hugo est le premier homme au monde à avoir parlé des droits des enfants : "L'enseignement primaire obligatoire, c'est le droit des enfants " (discours à l'Assemblée Nationale" le 15 janvier 1850).

A Guernesey, il est aussi le premier à organiser les "restos du coeur" pour les enfants : " J'ai pris des arragements pour réaliser mon idée de repas des enfants pauvres... Toutes les semaines, 12 enfants pauvres dîneront chez moi. Le repas sera le même que le nôtre. Nous les servirons, ils diront en se mettant à table : Dieu soyez béni, en se levant : Dieu soyez remercié".

Mais si ces actes de politique et de charité n'ont eu que des effets limités en leur temps, l'invention romanesque de Gavroche et de Cosette, en revanche, a eu un effet inouï qui ne s'est jamais démenti depuis la publication des Misérables. Hugo a crée un ythe littéraire qui a plus de valeur que tout engagement et que toute action : le mythe de l'enfance matraitée et condamnée. Pour Hugo, les enfants sont la manifestation tangible du sacré, et de toute atteinte à leur personne physique ou morale est lepire des crimes.
Il aura fallu attendre un siècle pour, qu'enfin, les lois reprennent à leur compte es idées généreuses et simples d'un visionnaire...
 

 Frantz HELMER



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